Bonne année tout le monde !

Nous avons fini aujourd'hui l'enduit de finition de la chambre et sommes super contents du résultat (en attendant le séchage et la couleur définitive). 

Coté technique :

- à l'origine, sous la couche de platre, le mur est en pisé, il n'y a pas de doute sur les photos :

- nous avons passé un lait de chaux sur le pisé. En fait on n'a pas vu l'utilité de ce lait de chaux (on a du se planter quelque part), car le lait a durci et a fait une couche lisse par endroit, l'inverse de ce qu'on voulait...

- nous avons humidifié tout le mur (avec le pulvérisateur du jardin et un vaporisateur à plante - la technique du balai met de l'eau partout)

- le première couche est le gobetis : 1 mesure de chaux hydraulique (nous avons pris de la tradical 80, qui contient de la pouzzolane) + 2 mesure de sable 0/2. On mélange et on essaie de faire le geste des nombreux tutoriels sur le web. Après deux trois bouses sur le sol, le geste vient : l'idée c'est de projeter une bouse sur le mur avec un coup sec sur le poignet.

- la deuxième couche est le corps d'enduit, qui permet de rattraper les irrégularités du mur : 1 mesure de chaux + 3 mesure de sable 0/2. On applique à la truelle, on vérifie les niveaux à la règle de macon pour éviter les bosses et les creux et on taloche.

- la dernière couche est l'enduit de finition. Avant de le poser, on a rattrapé les trous et les irrégularités que l'on n'avait pas vu.

Pour faire l'enduit de finition, nous avons pris du tradical 98 (chaux pure) et du sable de quartz 0,2 (sable avec fort taux de silice apparemment). Le grain très fin et la légereté de la chaux permet d'avoir un mélange très fin et une application hyper facile par rapport aux autres couches. Attention à bien mettre un masque et des gants !

La technique de mise en oeuvre de cet enduit : application à la truelle et lissage au platoir inox. 

Et le coup de main de maitre de cédric : frotter à la main (avec gant) pour estomper les marques puis lisser à l'éponge.

Et le fini :

Merci aux rebulettes, grace à eux l'enduit de finition est impeccable et a été posé en 4 heures seulement !

Nous avons attaqué début novembre les travaux de la chambre. On souhaite la finir totalement pour avoir une pièce finie et propre. Ce sera bon pour le moral et ce sera bon pour le reste des travaux, puisqu'on pourra finir la démolition de la dalle du rez de chaussée et tomber la salle de bains actuelle.

La première étape dans la chambre est de poncer le plafond :

pour cela on a monté une brosse métallique sur la meuleuse. Ca marche pas mal !

Pour poncer, il est indispensable de protéger :

- ses poumons : on a mis 2 masques anti poussière

- ses oreilles : bouchons

- ses yeux : masque

- ses mains : gants

Ci dessous la grosse poutre en cours de ponçage.

Et voila le résultat sur les solives

Sur les temps de poncage, il faut compter env. 14 heures pour 15 m² (solives + plancher)

Il nous reste à lasurer ou vernir et le plafond sera fini (ouais !)

Et même temps que le poncage, on a tombé le platre du mur en pisé :

Au burineur, monté sur la perceuse à percu. 2 heures pour tout tomber. Il ne nous reste plus qu'à faire l'enduit chaux chanvre (pour avoir une paroi chaude). On vous expliquera plus tard !

Et on a testé la méthode du décapage au st marc. Ca marche assez bien pour récupérer les bois peints :

La recette : du st marc, un peu d'eau et de la colle à papier peint. On étale, on laisse agir et on rince en frottant à l'éponge ou à la brosse.

Fin septembre, nous avons posé l'isolant. Comme expliqué dans les précédents postes, nous avons choisi d'isoler les murs en pierre avec de la laine de bois, fabriquée à moins de 50 km de notre maison. (C'est la classe quand même).

Regarder le livreur vider le semi remorque c'était marrant. Mais on a un peu moins ri quand il a fallu rentrer tout l'isolant dans la maison. On avait environ 100 balles à transporter...

Comme nous n'avons pas encore réalisé l'isolation des combles, nous avons beaucoup de balles d'isolant à stocker. Nous les avons posé dans les combles, pour avoir un peu d'isolation quand même :

On vous avait déjà expliqué comment on a réalisé la structure en bois qui viendrait tenir la laine de bois. Voici maintenant l'étape de mise en place des panneaux.

Pour mettre en place les panneaux, on a besoin de très peu d'outils : une scie égoine (on nous avait recommandé le couteau à pain, mais la scie marche vraiment mieux), une spatule au cas où le panneau rentre un peu trop en force et un mètre.

Les principes de pose :

• S'assurer que les montants soient bien colmatés : pour éviter que des nuisibles ne se glissent dans la laine de bois, nous avons mis de la mousse expansive entre le mur et les lisses basse et haute.
• plaquer au maximum les panneaux contre le mur. Lorsque les montants en bois se décollaient trop du mur (lorsque le mur n'était pas d'aplomb), on a complété avec des chutes de laine de bois derrière.
• poser les panneaux en ordre "horizontal" : comme on rentre les panneaux un peu en force dans une travée, les montants en bois jouent un peu et on peut se retrouver coincé lorsque les panneaux ont trop joué

ci dessous notre chambre en cours d'isolation : on vois l'ordre de pose des panneaux et la mousse.

Geste technique pour plaquer l'isolant (on y arrive très bien tout seul)

Le salon fini :

Après avoir posé l'isolant, il ne faut pas oublier de poser le pare vapeur et d'assurer l'étanchéité. Un pare vapeur mal posé est c'est l'efficacité de l'isolant qui diminue.

Pour fixer le frein vapeur, on a choisi de l'agrafer sur les montants en bois. Puis de recouvrir chaque agrafe de scotch, de scotcher les lais entre eux et de coller (colle mastic spécifique) les bords sur la pierre ou le bois.

Le frein vapeur en cours de pose :

Et une fois terminé (avec les rails)

Et voila pour l'isolation pour le moment !

Pour réaliser la dalle de la cave, nous avons pris :

- un beau père avec des muscles et de l'expérience

- un homme avec des muscles et un niveau laser

- une fille qui sert à rien sauf à sauter sur les cailloux et amener les bières

- une pioche, une pelle, une brouette à roue gonflée, du tout-venant (briques, tuilles cassées, bout de parpaing...), des cailloux, du ciment, du mortier tout prêt, une gache géante, des truelles, une règle à lisser, une éponge et une lampe de la mort qui tue.

Etape 1 : creuser - nous avons décaissé env. 30 à 40 cm de dalle à la pioche et à la pelle. Pas de cailloux, pas de surprise !

Etape 2 : Faire un hérisson avec les cailloux

Nous avions prévu de mettre un drain pour évacuer l'humidité, mais au final, pour des raisons pratiques (évacuation pas encore possible pour le moment), nous avons juste posé le hérisson à même le sol. Nous ferons passer un drain autour quand nous ferons le reste de la dalle. (PS : on voit la lampe de fou de thib)

Etape 3 : monter le contour de la dalle

Pour aller plus vite et pour avoir une finition correcte, nous avons monté des parpaings qui feront les bords de la dalle, puis avons comblé l'intérieur de la dalle avec du tout venant récupéré dans les débris de notre démol, cela nous a évité d'acheter des cailloux et de les trimbaler dans une remorque.

Etape 4 : Tasser !

Après avoir mis les cailloux et le tout venant, nous avons tassé avec une demoiselle, puis poser un grillage en fer pour armer la dalle et éviter les mouvements

Etape 5 : sous couche de dalle

Nous avons versé sur les cailloux mouillés et le grillage et dans les parpaings, des cailloux pralinés dans du mortier puis une première couche de mortier seul (mortier tout prêt + un peu de ciment)

Etape 6 : dalle !

Et c'est parti pour la dalle

Et le résultat (avec djà des choses dessus...) : 

Pour pouvoir poser la structure de l'isolant, nous avons du péter un bout des dalles du rez de chaussée pour atteindre le niveau de plancher bois initial. 

Nous avons eu une belle lecon de construction. Les 2 pièces ont été faites à 2 époques différentes : l'une avant l'existence du polyane et l'autre après. Résultat : un plancher niquel d'un côté et un plancher pourri de l'autre. 

Dans la future cuisine :

Sous la couche de carrelage brico depot, on a trouvé de la dalle, du polyane, du polystyrène bien mou, de la terre et du plancher. L'ERREUR : le film polyane et le polystyrène ont empêché l'humidité de s'évacuer. Certes la mémé devait avoir moins froid dans sa cuisine, mais toute l'humidité de la cave s'est retrouvée emprisonnée sous les couches de plastique, dans le bois, qui est devenu vulnérable aux attaques et a commencé à s'abimer. (on a oublié de vous dire aussi que les soupirails des caves étaient bien colmatés pour empecher toute aération...)

Nous avons donc changé les lames de plancher abîmées pour pouvoir venir poser notre structure bois pour l'isolant. Nous n'avons fait que le strict minimum, nous devrons changer le reste du plancher quand nous péterons le reste de la dalle (dans 6 mois). La bonne nouvelle est que le niveau de plancher sera identique entre les 2 pièces.

L'ouvrier en action

Le plancher éponge

Le résultat provisoire

Dans la future chambre d'hote

Autre temps, autre méthode, autre résultat. Sous la couche de carrelage, nous avons trouvé de la dalle friable, un hérisson (gravillons), de la tomette, de la dalle friable et le plancher. Refroidis par l'expérience précédente, nous avons eu peur de devoir changer aussi tout le parquet en voyant des trous de vrillette dans les lames de plancher. Que nenni, les attaques sont superficielles et le bois est dur comme de la pierre. Ouf !

Leçon à retenir : ne pas poser de dalle épaisse sur du plancher bois et ne pas poser de revetement imperméable sur des matériaux qui doivent respirer !

Dans les deux pièces, on vous laisse imaginer le poids porté par les planchers bois ! Cela va leur faire du bien quand on enlèvera le tout...